Témoignage – « Femme fontaine et fière de l’être ! »

Elle a découvert qu’elle était une femme fontaine à 16 ans et nous raconte ce que ça fait.

Ma toute première éjaculation féminine

« La première fois où j’ai éjaculé, je batifolai gaiment avec Rick, mon petit ami de l’époque sur les sièges avant de sa vieille Toyota Camry. Imaginez la scène : deux ados d’un trou paumé, en train d’essayer de se faire jouir mutuellement dans une vieille bagnole des années 80, avec ses enjoliveurs qui ressemblent à des jantes et ses vitres teintées a la mano !

Après coup, on a découvert que le siège sous moi était trempé. Mais vraiment trempé. Genre trempé comme si j’avais renversé sa canette de soda (et encore, le grand modèle !) Après cette embarrassante initiation, il m’a fallu des années pour apprendre à être fière d’être une femme fontaine. Mais à cette époque, j’étais juste mortifiée : nous pensions que je m’étais fait dessus !

Il faut dire aussi, nous étions en 1996, dans un monde où Google n’existait pas encore. Notre lycée avait très soigneusement évité de mettre à son programme des cours d’éducation sexuelle. Fun fact : le fait que nous croyions tous à la valeur mythique de la sacro-sainte virginité avait pour effet secondaire d’encourager les expérimentations sexuelles les plus créatives ! Du coup, pipes et cunnis étaient ok, comme se faire doigter et comme en gros, tout ce qui n’était pas du S-E-X-E. En fait, à 16 ans, j’étais l’une de ces filles qui connaissaient déjà la sodomie et qui se disaient toujours vierges.

Le (premier) loup dans la bergerie

Toutes ces expérimentations avaient débuté 2 ans plus tôt avec un garçon qui s’appelait Charlie. Il avait 2 ans de plus que moi, sa bouche avait un goût de cigarettes, de menthol et de métal – il venait de se faire percer la langue. Il n’était pas censé rouler des pelles tant que ce n’était pas guéri mais on s’en foutait et on s’en donnait à cœur joie à l’arrière de sa voiture. Je trouvais ça sexy et excitant d’être désirée par quelqu’un de plus « sophistiqué ». Il avait 16 ans et moi 14. Je devais vraiment en valoir le coup !

Pendant des jours, ou des semaines ou des mois – le temps est flou quand on est une jeune ado qui se fait doigter – nous avions la même routine. Chaque jour, Charlie me récupérait à la fin des cours et me ramenait chez lui. Pendant que ses grands-parents étaient absents, nous on se pelotait sur le divan. Je me déshabillais et on se galochait. Parfois je caressais son sexe à travers ses vêtements et celui-ci devenait énorme, turgescent et insistant, ce que je trouvais particulièrement effrayant. Les garçons de mon âge appelaient ça être « timide de la queue ».

Comme Charlie avait 2 ans de plus que moi, je lui faisais confiance. Plus ça allait et plus j’étais à l’aise d’être allongée nue contre lui. Il m’embrassait partout, sans rien attendre en retour. On parlait à peine, préférant plutôt aller droit au but. Il me caressait tout d’abord avec douceur et moi, j’étais surprise de voir que mon corps réagissait à ses caresses. C’était comme s’il savait exactement quoi faire. Lentement ou plus rapidement, il me pénétrait de ses doigts, avec douceur puis plus brutalement.

Les orgasmes et moi

Un après-midi, alors qu’il avait justement ses doigts en moi, le salon s’est mis à tourner. Je commençais à voir des petites étoiles blanches et dans un instant de pure perfection, tout, absolument tout s’est résumé à mon seul corps. Plus rien n’existait en dehors. Charlie m’a alors expliqué que j’étais en train d’avoir un orgasme.

Lorsque 2 ans plus tard, j’ai éjaculé pour la première fois, j’ai senti que c’était différent des orgasmes que j’avais connus jusque-là. Dans les deux cas, juste avant de venir il y avait une sorte de sentiment d’urgence. Mais au lieu de déclencher une explosion de plaisir à l’intérieur de mon corps comme un orgasme tradi, gicler m’a donné la sensation d’exploser à l’extérieur.

Vous aurez peut-être du mal à me croire mais il a fallu attendre mes 30 ans pour que je me masturbe pour la 1ère fois pour moi-même et non pour un public. Avec ma propre main et un vibro, j’ai appris à me faire gicler. Et pas pour impressionner un garçon mais simplement pour le pur plaisir de jouir. Ce jour-là, j’ai appris que je n’avais besoin de personne pour me dire ce qui était en train de m’arriver… Et certainement pas d’un mec !

Et lorsque je me masturbe ainsi, j’aime me souvenir de ce fameux après-midi où Rick et moi avions pénétré en douce dans une maison en construction. Là, en plein air, sous le soleil chaud de l’été, au milieu des cloisons fraîchement peinte dans une petite bâtisse qui avait quelque chose d’une église, nous avions laissé des tâches humides partout sur la moquette qui venait d’être posée. De vraies bêtes de sexe !

Librement traduit depuis l’article original de Melissa Petro : « What It’s Like to Be a Female Who Ejaculates »

Photo : pexels

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